Accueil Défiscalisation Frais de notaire déductibles des impôts : tout ce qu’il faut savoir

Frais de notaire déductibles des impôts : tout ce qu’il faut savoir

Les frais de notaire, souvent perçus comme un poids supplémentaire lors de l’acquisition d’un bien immobilier, peuvent en réalité offrir certains avantages fiscaux méconnus. Que vous soyez primo-accédant ou investisseur aguerri, comprendre ces subtilités permet d’optimiser vos finances et de réduire significativement votre imposition.

Effectivement, sous certaines conditions, une partie des frais de notaire peut être déduite des revenus fonciers, allégeant ainsi la facture fiscale. Toutefois, les règles varient en fonction des typologies d’investissement et des régimes fiscaux applicables. S’informer et consulter un professionnel en la matière devient alors essentiel pour tirer le meilleur parti de ces dispositifs.

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Que comprennent les frais de notaire ?

Les frais de notaire, souvent perçus comme une simple formalité, englobent en réalité plusieurs composantes. Ils se décomposent en trois grandes catégories :

Honoraires et débours du notaire : ces éléments correspondent à la rémunération du notaire pour les services rendus ainsi qu’aux frais engagés pour le compte de l’acquéreur. Les émoluments du notaire sont fixés par décret et varient selon le montant de la transaction.

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Divers impôts et taxes : parmi ces contributions, la taxe de publicité foncière se distingue. Elle s’applique aussi bien aux biens anciens qu’aux biens neufs. D’autres taxes, telles que la contribution de sécurité immobilière, peuvent aussi s’ajouter.

Garanties bancaires : elles incluent principalement l’hypothèque, le privilège du prêteur de deniers et la caution. Ces garanties sont nécessaires pour sécuriser les prêts immobiliers et sont aussi prises en charge par l’acquéreur.

  • Hypothèque : garantie classique utilisée pour les prêts immobiliers.
  • Privilège du prêteur de deniers : alternative à l’hypothèque, souvent moins coûteuse.
  • Caution : option proposée par certaines banques pour se substituer à l’hypothèque.

La compréhension de ces composantes permet aux investisseurs de mieux appréhender le calcul des frais de notaire et d’anticiper les coûts associés à leur projet immobilier.

Les conditions de déductibilité des frais de notaire

La déductibilité des frais de notaire dépend principalement du statut fiscal de l’acquéreur. Les SCI (Sociétés Civiles Immobilières) à l’impôt sur les sociétés (IS) peuvent déduire ces frais de leurs revenus imposables, ce qui représente un avantage fiscal non négligeable.

En revanche, les SCI à l’impôt sur le revenu (IR) ne bénéficient pas de cette déductibilité. Les frais de notaire sont alors considérés comme des frais d’acquisition et ne peuvent pas être déduits des revenus fonciers.

Tableau récapitulatif

Type de SCI Déductibilité des frais de notaire
SCI à l’IS Oui
SCI à l’IR Non

Pour les particuliers, la situation diffère encore. Dans le cadre des revenus fonciers classiques, seuls ceux optant pour le régime réel peuvent déduire les frais de notaire. Cette déduction est alors réalisée en tant que charges déductibles des revenus fonciers.

  • Régime réel : déductibilité des frais de notaire.
  • Régime microfoncier : non déductible.

Pour les investisseurs en location meublée, qu’ils soient sous le statut de LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) ou de LMP (Loueur Meublé Professionnel), les frais de notaire peuvent aussi être déduits. Ces frais sont alors considérés comme des charges d’exploitation.

Déduction des frais de notaire selon le type de bien et de location

Les frais de notaire varient selon le type de bien acquis, qu’il soit neuf ou ancien. Pour un bien ancien, les frais incluent la taxe de publicité foncière, les émoluments du notaire, ainsi que divers impôts et taxes. En revanche, pour un bien neuf, la taxe de publicité foncière est réduite, ce qui allège légèrement la facture.

Les investisseurs en location meublée bénéficient d’un régime particulier. Que vous soyez sous le statut de LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) ou de LMP (Loueur Meublé Professionnel), vous pouvez déduire les frais de notaire en tant que charges d’exploitation. Cela inclut aussi les frais liés au mobilier, qui peuvent être déduits des revenus locatifs.

Type de bien Frais de notaire
Bien ancien Taxe de publicité foncière, émoluments, divers impôts et taxes
Bien neuf Réduction de la taxe de publicité foncière, émoluments, divers impôts et taxes

Pour les revenus fonciers classiques, seuls ceux optant pour le régime réel peuvent déduire les frais de notaire. Ce régime permet de déduire les charges réelles (frais de notaire, intérêts d’emprunt, travaux) des revenus fonciers imposables. En revanche, le régime microfoncier n’autorise pas cette déduction, se contentant d’un abattement forfaitaire de 30 % sur les revenus locatifs bruts.

  • Régime réel : déductibilité des frais de notaire.
  • Régime microfoncier : non déductible.

Pour résumer, la déductibilité des frais de notaire dépend du type de bien et du régime fiscal choisi. Adaptez votre stratégie en fonction de votre situation pour optimiser votre fiscalité.

frais notaire

Les démarches pour déclarer les frais de notaire déductibles

Le processus de déclaration des frais de notaire déductibles commence par la collecte minutieuse de tous les documents justificatifs. Vous devez conserver les actes notariés, les factures et les relevés bancaires relatifs aux transactions immobilières. Ces pièces sont indispensables pour justifier les déductions auprès de l’administration fiscale.

Documentation nécessaire

  • Actes notariés
  • Factures des frais de notaire
  • Relevés bancaires

Procédure de déclaration

Pour ceux qui bénéficient du régime réel, les frais de notaire sont à déclarer dans la rubrique des charges déductibles sur la déclaration de revenus fonciers, formulaire 2044. Ces frais doivent être reportés dans la case dédiée aux frais d’acquisition (case 221).

Pour les investisseurs en location meublée (LMNP ou LMP), les frais de notaire sont à déclarer dans la déclaration de revenus BIC (formulaire 2031) en tant que charges d’exploitation. La déduction se fait alors au niveau du résultat fiscal de l’activité.

Cas particulier des SCI

Les SCI à l’IS peuvent déduire les frais de notaire en les intégrant directement dans leurs charges déductibles. Les SCI à l’IR, en revanche, ne peuvent pas bénéficier de cette déduction et doivent les porter en comptabilité sans impact fiscal direct.

Suivez ces étapes pour optimiser vos déclarations fiscales et tirer le meilleur parti des déductions offertes par les frais de notaire.

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